fbpx

L’UTC a organisé le Webinaire : « L’entreprise de demain post-crise COVID : agile, inclusive, réticulaire et résiliente »

Dans le cadre de ses séminaires de recherches, CBS – Carthage Business School de l’UTC – Université Tunis Carthage – a organisé, jeudi 2 juillet à 12h30 un séminaire en ligne sous le thème de : « L’entreprise de demain post-crise COVID : agile, inclusive, réticulaire et résiliente »qui a été animé par Dr. Maria Giuseppina Bruna.

Rediffusion du webinaire:

Description du webinaire :

« Engluée dans l’ambiguïté et harassée par les contradictions, la société post-moderne enfante des réalités ambivalentes. Globalisée et localiste, polycentrique et interdépendante, éclatée et mosaïquée, singulariste et mimétique, hyperconnectée et désocialisée, hyper-individualiste et réticulaire, elle se donne à voir à la manière d’une société instable (Bruna et al., 2017 a,b ; 2019). La diversité en est le chiffre, l’évolutivité le moteur, la mobilité la promesse, la quête d’équilibre l’horizon (Bruna & Nekka, 2019 : 11).

Cette post-modernité ensemence une pensée complexe, composite et tâtonnante qui, derrière ses hésitations, peine à restituer (et, plus encore à comprendre) sa consubstantielle ambivalence. Ce faisant, elle alimente des représentations du monde antinomiques qui entretiennent la concurrence des valeurs, des systèmes et des acteurs.

Confrontée à la plus grave crise sanitaire des dernières décennies et à l’orée d’une crise socio-économique planétaire d’une ampleur inédite, notre post-modernité connaît une « une période critique, selon la terminologie employée par les Saint-simoniens, moment où l’unité organique de la société se disloque faute de principes partagés » (Barthe & Vatteville, 2018 : 22).

Hachée, désarticulée, sous-coordonnée, notre société, bercée d’illusions, ivre d’omnipotence, prisonnière de ses dogmes, apparaît, en pleine pandémie du COVID-19, dans sa béance de société en mal de régulation. L’impréparation généralisée ayant frappé la planète toute entière (à commencer par les pays dits les plus développés) n’a de pair que le manque de clairvoyance (et donc d’anticipation) et d’apprenance (et donc d’humilité). Face au désastre d’une société insouciante et insoucieuse (de l’Autre et des éco-équilibres), se révèle, en creux, une incapacité à penser l’intérêt général, renforcée par un déficit de conscience éthique, une atrophie de l’empathie et un empêchement de la spécularité (symétrie des attentions). Ce qui nuit à l’exercice effectif de la responsabilité.

Plongées dans l’incertitude, les entreprises éprouvent et sont éprouvées par un triple phénomène d’accroissement vertigineux des parties prenantes (qui inaugure des dérives pléistocratiques des plus dangereuses), d’inflation normative et d’instabilité (des orientations stratégiques, des structures et des process…) qui fragilisent l’alignement stratégique et entament la cohésion des équipes.

En miroir de tiraillements sournois, de tensions latentes et de conflictualités béantes, se fait jour un déficit criant de régulation. C’est pourquoi nous plaidons en faveur d’une éthique de la régulation à même de conjuguer légitimation sociale de la régulation, pratique éthique de l’auto-régulation et implémentation d’une régulation plurielle, fruit d’une démarche participative attentive aux besoins et attentes hétérogènes des stakeholders, mais toujours soucieuse du Bien Commun (éthique de la discussion  ; voir Bruna, 2020 a, b).

Faire le pari l’entreprise de demain dans l’après COVID signifie, en un mot, faire sienne une éthique de la régulation doublée d’une praxis de l’agilité inclusive. Et ce, à l’heure même où nos entreprises, à l’instar de la Société, sont le théâtre de bouleversements profonds de nature socio-économiques, d’hésitations positionnelles et de questionnements vocationnels.

En se basant sur les travaux de recherche-action menés par l’Auteure dans le cadre de la Chaire IPAG ‘Entreprise Inclusive’, il s’agira d’esquisser le profil de l’entreprise de demain : agile et inclusive, humaniste et pragmatique, réticulaire et résiliente. »

 

Biographie :

Docteure en Sociologie des Organisations et spécialiste de la conduite du changement, de la RSE de l’inclusion, Maria Giuseppina Bruna est Full Professor in Management et Directrice de l’Éthique, de la RSE et de la Recherche Sociétale du Groupe IPAG Business School. À ce titre, elle siège au Comité Exécutif du Groupe IPAG dont elle dirige la démarche d’engagement sociétal (sur les plans stratégiques, partenariaux, pédagogiques et scientifiques). À ce titre, elle assure l’égide des Chaires de l’École dans les domaines « RSE, Management Inclusif et Dynamique des Territoires ».

Maria Giuseppina assure, en parallèle, le management de dossiers Corporate (dans les champs institutionnels, partenariaux, académiques et professionnels) pour le compte de la Direction Générale et de la Direction Générale Adjointe de l’École.

Elle assume, en sus, la direction de la démarche BSIS [Business School Impact System] de l’École, à laquelle contribue une task-force riche de 60 collaborateurs et de 15 personnalités extérieures. Elle assume, dans ce cadre, la présidence du comité de coordination BSIS chargé de piloter, optimiser et évaluer, en continu, l’impact global de l’École sur son écosystème socio-économique, institutionnel, académique, entrepreneurial, territorial et sociétal.

Depuis 2016, Maria Giuseppina dirige la Chaire IPAG « Entreprise Inclusive », qu’elle a fondée, plateforme partenariale, interdisciplinaire et internationale de recherche fondamentale, recherche-action, consulting scientifique et dissémination, centrée sur les enjeux de l’agilité organisationnelle, de l’inclusion sociale et de l’innovation (socio-économique et organisationnelle). La Chaire est soutenue et financée par la Fondation Égalité Mixité et ses mécènes -AXA, ENGIE, ORANGE, MICHELIN-, la Fondation d’entreprise MICHELIN, le Groupe TOTAL, le Groupe CBRE, le Groupe VYV (et anciennement son entité MUTEX), l’AGEFIPH, le Groupe CARREFOUR, l’IFEC et la FNCS.

Depuis février 2020, elle assure, en parallèle, la Directrice scientifique de la Chaire IPAG « French Savoir-Faire » [mécène : Groupe KLESIA].

Directrice scientifique du Programme Diversité de l’IMT Mines Albi, Maria Giuseppina est membre du Comité Exécutif de la Fondation ENGIE « Agir pour l’Emploi » et siège au Conseil d’Orientation de la Fondation FACE, de l’AFMD et d’Impact Campus, ainsi qu’au Comité Diversité de l’Institut Pratique du Journalisme (IPJ-Dauphine).

Membre du Groupe de Dialogue Inter-partenaires contre les Discriminations au Travail, elle est experte (personnalité qualifiée) auprès des Ministères français du Travail, de la Cohésion des Territoires et de l’Enseignement Supérieur, ainsi que de la DARES et du CGET.

Rédactrice en chef adjointe de la revue Management & Sciences Sociales et Associate Editor, Finance Research Letters (ELSEVIER), Maria Giuseppina est l’auteure de quelques 100 communications académiques, 50 articles et chapitres d’ouvrages peer-reviewed ainsi que de 85 livrables d’expertise et rapports institutionnels.

Récipiendaire de plusieurs prix académiques et professionnels, elle exerce, en parallèle de ses travaux de recherche, des activités de senior consulting et a donné plus de 100 conférences professionnelles auprès de 45 organisations (grandes entreprises, collectivités locales, Administrations,  associations professionnelles et Fondations).